TRANSMETTRE, EN-CHANTER ET ÉMOUVOIR…

Un peu à la manière de la Comédie Française, qui nous fait retrouver les « Grands Classiques », Antoine CAPELLA retrace l’épopée d’un style spécifique d’expression. Il en parcourt le continuum, et en distille une quintessence…

Là, c’est la « matière chanson » au travers de son essence créative, qui est appréhendée. Elle est dissociée de son cadre industriel show-business, et de son insatiable appétit de succès, de gloire et de retombées financières.

 Ce spectacle tout à la fois : concert, récital, conte, pièce, comédie musicale, conférence, entreprend une approche centrée sur l’essence de cet art qui, bien que s’inscrivant parfois    dans le giron de « la variété », ne participe que très peu de cet état. Le large, mais très identifié, spectre de création de cette chanson-là, occupe une place patrimoniale privilégiée, qui s’avère être à la fois un marqueur social d’une grande importance, une source de création poétique, et un facteur d’expression interprétative, sans équivalent.                      

NADINE FRANCE^FR nous le partage implicitement…

Oui ! La chanson à la française contribue largement à assurer la pérennité du caractère vivant de notre langue. Et, même si elle n’apparait pas comme un art dit « majeur », par la forme résonnante de sa particularité poétique par trop populaire pour certains, elle en est l’égérie.  Cette muse aura infusé ses refrains dans les arcanes profondes d’un peuple en phase, jusqu’à en mobiliser la conscience parfois. Son impact sur nos vies n’est plus à démontrer tant cette compagne/complice de moments marquants, fait partie intégrante de nos souvenirs.

Oui ! Même s’il est vrai que chaque artiste est à la recherche de la « pépite » qui le fera connaître ou reconnaître, l’intégrité des acteurs-créateurs de cet art, a su développer un archétype d’expression artistique unique. Ces interprètes/auteurs/compositeurs/orchestrateurs, qui ont nagé dans ses courants, ont imaginé cette « matière chanson », en la portant souvent en parallèle de la quête frénétique du succès. Dans un ailleurs, que la course au profit parfois pollue, ils sont autant à honorer que les grands peintres ou les grands compositeurs...

Oui ! Par l’éclairage qu’elle nourrit et par la dimension de son intégrité poétique, cette chanson-là souligne, étend et glorifie, le caractère identitaire de la langue française.       

Oui ! In fine, lorsqu’elle s’écarte des autoroutes du mercantilisme et qu’elle suit les sentiers aussi buissonniers qu’artisanaux, elle s’inscrit, sans doute plus que tout autre vecteur d’expression artistique participant d’une culture, comme un « inspirateur d’intrication sociétale ». En elle et autour d’elle en effet, se fédèrent les valeurs essentielles d’une forme de recherche d’excellence qui transcende le vivant sociétal. Elle se positionne de fait comme une contributrice à la fois incontournable et pertinente, du rayonnement de la « francité ».